Le télétravail: pas seulement une question de technologie

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ARTICLE PUBLIÉ LE 2020-03-26

Vous ne me croirez pas… quand j’ai élaboré le calendrier de publications des articles de blogue pour cette année, j’avais inscrit Télétravail pour le mois de mars. Sans blague. Je voulais vous parler de Teams et des outils essentiels au télétravail. Je n’avais pas de boule de cristal; c’était l’époque où la fermeture imminente du tunnel L.-H.-La Fontaine et du train de banlieue était une préoccupation. Je m’étais dit que le sujet pourrait être d’actualité. Le tunnel n’a pas fermé et le télétravail a pris une place sans précédent dans la vie de milliers de travailleurs.

Mais pas dans la mienne, du moins pas tant… parce que Sylbert est une entreprise qui est à 100% en télétravail depuis 18 ans. Mais pour la première fois, j’ai maintenant un nouveau collègue de travail au bureau : mon conjoint.

Je l’observe s’adapter à sa nouvelle situation et ça me rappelle à quel point le travail de la maison exige de changer non seulement ses outils, mais aussi tous les petits rituels et routines quotidiennes qu’on applique depuis des années sans s’en rendre compte. Sans quoi, le travail à la maison, c’est épuisant, pas toujours motivant et les risques de surmenage sont réels. Je ne prétends pas être une experte sur le sujet et encore moins un exemple à suivre (vous comprendrez plus loin), mais je vous partage ici les quelques petits pas que j’ai faits dans les dernières années afin d’améliorer mon bonheur au télétravail.

Repenser le concept de la pause

Je ne peux m’empêcher de sourire lorsque j’entends la crainte de certains employeurs que leurs employés ne soient pas aussi productifs en télétravail, par crainte qu’ils soient distraits par des tâches ménagères ou des loisirs quelconques. Je souris parce que j’imagine un scénario de bande dessinée avec ma pile de linge à plier transformée en gros monstre bouffeur de temps. Dans la case suivante, on est chez Compagnie C. Monsieur Machine-à-café, jase avec madame Aire-de-travail-ouverte et salue monsieur 8e-voyage-d’ascenseur-de-la-journée. Feront-ils le poids contre l’attaque imminente de ma pile de serviettes ? Surprise, ils se font la bise (ils sont immunisés contre les virus), ce sont de lointains cousins de la grande famille prendre des pauses mentales.

Cette semaine, mon conjoint a terminé sa journée en s’exclamant : je suis brûlé. Ma mère me disait hier soir : Me semble qu’on fait plus d’heures en télétravail. Si officiellement, on ne prend plus de vraies pauses au travail, on ne se rend pas compte à quel point l’environnement physique du bureau nous force à faire ce que j’appelle des micropauses et ce, tout au long de la journée. À défaut de pouvoir jaser avec mon voisin de bureau, s’adonner à une courte tâche ménagère, c’est excellent pour refroidir ses neurones et éviter la surchauffe. Voici quelques exemples de micropauses à faire à la maison :

  • Prendre une collation ou une tisane toujours à la même heure en après-midi (avec toute la famille, dans le contexte actuel)
  • Faire 15 minutes d’exercice, de jardinage l’été ou de pelletage l’hiver
  • Avoir un petit projet personnel qu’on peut avancer par petits pas (casse-tête, rénovation, arts, etc.)

Et pour les couples en télétravail : inciter l’autre conjoint à prendre une pause ????

Bien s’installer

J’aime faire la distinction entre travailler de la maison et travailler à la maison. Mon conjoint travaillait déjà une journée par semaine de la maison. Il apporte son portable, le dépose sur sa table de travail et s’installe avec une chaise pliante (parce que je lui ai chopé la seule vraie chaise de bureau qu’on avait dans la maison). Une connexion Wi-Fi plus tard, il est prêt à travailler de la maison aujourd’hui. À 5 jours/semaine, on est dans les ligues majeures. On travaille maintenant à la maison. C’est important de prendre un moment pour bien s’installer. Aussi bien qu’on le serait à son poste au bureau. Il ne faut pas lésiner sur les supports à écrans supplémentaires, les vraies chaises de travail et les connexions internet filaires supplémentaires. J’ai longtemps négligé cet aspect et ça a vraiment changé mon bonheur au travail. Depuis l’an dernier, je me suis même adapté (lire ici patenté) un bureau surélevé pour travailler debout quelques heures par jour.

Voici quelques photos de mon installation en mode assis et debout:

Changer d’air

Votre motivation est au bas fond et vos yeux s’embrouillent? Au bureau, c’est votre cue pour provoquer des micropauses dans votre entourage ???? En télétravail, c’est le moment de changer d’air et de réveiller vos sens!

Voici quelques exemples :

  • Ouvrir la fenêtre
  • Vous installer temporairement dans une autre pièce
  • Allumer une bougie qui sent bon
  • Utiliser un diffuseur d’huiles essentielles (j’ai découvert que la menthe poivrée est un bon stimulant en après-midi)

Se fixer des limites

Je n’aime pas les horaires fixes. Je suis l’oiseau qu’il ne faut pas mettre en cage si vous voulez qu’il chante. Mais cette liberté vient avec un coût : le risque élevé de surmenage. Quand rentrer au bureau ce weekend signifie descendre les 6 marches du sous-sol, quand on peut faire 1 heure de travail en pyjama avant que les enfants se réveillent et quand on peut facilement faire 2-3 heures supplémentaires en soirée sans chambouler le train-train quotidien de la famille, le travail déborde facilement. Non, il ne déborde pas. Il ne fait que prendre tout l’espace qu’on lui cède. J’ai un salaire annuel. Ce n’est pas mon employeur qui m’impose toutes ces heures. Je me les impose à moi-même, par devoir, par passion, mais aussi en raison de la facilité d’accès à mon travail. Le danger avec le surmenage en télétravail, c’est qu’il est invisible. Invisible à nos collègues, invisible à notre famille et probablement à nous-même. Ça arrive vite, sans avertissement.

De mon côté, se fixer des limites est un défi en amélioration continue i.e. une façon diplomate de dire que je ne suis pas très bonne là-dedans. Mais je progresse. À ma grande surprise, j’ai commencé à apprécier la valeur des horaires plus réguliers. Surtout dans le contexte actuel avec les enfants à la maison. En temps « plus » normal, je suis contente quand mon fils me demande de venir le chercher tôt à l’école, parce que ça va me forcer à m’arrêter.

Faire la coupure en fin de journée

J’envie secrètement le trajet du retour à la maison dans un train bondé en lisant un bon polar ou l’heure en voiture à avancer à 5 km/h en écoutant l’émission du retour. On ne s’en rend pas compte, mais ces moments occupent l’importante fonction de coupure en fin de journée. Ce moment juste pour soi, de « silence professionnel ». Quand faire la coupure entre le travail et la maison consiste à remonter les 6 marches vers la cuisine pour commencer le repas du soir, pas surprenant que je pense encore au travail en faisant revenir les oignons. Résultat : j’écoute à moitié l’exploit de Minecraft que mon coco me raconte.

Là encore, j’ai de belles opportunités d’amélioration : façon diplomate de dire que je suis nulle. Mon patron Sylvain me proposait de faire ma course en fin de journée (j’aime la faire le matin ou le midi, ça me donne de l’énergie). Ce n’est pas bête. J’avoue que les journées où je prenais le temps d’aller chercher mon plus jeune à pied à l’école, ça aidait aussi. Il faut maintenant que je trouve une façon d’en faire une habitude et que je m’autodiscipline.

C’est là aussi que j’apprécie le fait d’avoir un nouveau collègue de travail à la maison. On peut s’entraider dans cette nouvelle routine. Je pense que je vais lui acheter une nouvelle chaise de bureau…

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Évidemment, la technologie est aussi au cœur de mon quotidien de télétravailleur. Si vous avez besoin d’aide avec le déploiement massif de Teams dans vos équipes de travail, consultez notre offre de formation avec Teams. Tous les participants à nos formations ont accès au soutien technique illimité sans frais pendant 6 mois.

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